Atelier sur la gestion de crise à l’international au CESI

Lors de la réunion de la CI du 17 octobre, la société IREMOS, invitée par l’AGERA, est venue aborder les enjeux d’organisation opérationnelle de crises, notamment celles causées par des actes de malveillance commis à l’étranger.
Cette société est experte en ingénierie et conseil, en mise en place de stratégie, de formation et d’accompagnement en cas de crise à l’international.

Les deux intervenants, formés au GIGN, ont évoqué les fondamentaux de la gestion de crise comme l’importance d’écrire des procédures (politique voyage, chapitre sûreté, charte de comportement), de se munir d’outils opérationnels, ainsi que de former personnels et étudiants en mobilité.
Certaines cibles d’étudiants étrangers (américains, chinois…) se renseignent sur la sécurité des campus avant de choisir leur école ou université en mobilité entrante. La mise en sûreté des campus d’accueil est donc fondamentale pour les entrants.

Le nombre de questions importantes de l’assemblée montre l’intérêt porté à la thématique retenue :
Faut-il faire signer une charte de comportement ? Comment garantir la sécurité et sureté des étudiants ? Le signataire de l’ordre de mission est-il responsable ? Qui sera condamné en cas de problème ? Comment gérer la délégation de signature ? Qui donne l’autorisation de départ dans une zone à risque ?

IREMOS a répondu à chaque question, s’appuyant parfois sur des cas qui ont fait jurisprudence. Par exemple, il n’y a aucune valeur attribuée à la décharge signée par les parents ou l’étudiant en cas de problème. Il ne faut donc pas signer de convention de stage prévu dans une zone à risque, même si l’étudiant ou les parents insistent pour un départ coûte que coûte.
Il est important de bien prendre en compte toute la vie de l’étudiant, week-end compris, et pas uniquement la période de cours.
L’école est tenue de communiquer les mesures de sécurité à l’étudiant qui doit les respecter. Dans le cas contraire, si l’étudiant a signé la charte de comportement, il pourra être plus facile de désengager la responsabilité de l’école en cas de problème.

En conclusion, et devant un auditoire très attentif, la société IREMOS a évoqué le minimum à mettre en place quand on gère la mobilité entrante ou sortante dans une école: un site d’information, de la formation pour avoir un « comportement sécurité », un suivi des étudiants (pas sur sa propre page Facebook mais sur celle de l’établissement), la mise en place de mesures de sécurité et, idéalement, un référent sécurité dans l’établissement. Si la mobilité est obligatoire dans le cursus, la responsabilité de l’école est accrue en cas de problème. Il convient donc que les services « relations internationales » des écoles partagent les responsabilités de la mobilité avec le service stages et les services RH.

Contacts intervenants IREMOS via : laferrere@agera.asso.fr