Le projet AURASMUS est né lors du séminaire stratégique du 12 octobre 2017 de l’AGERA. Il a été décidé de lancer une action emblématique au sein du réseau, mettant les étudiants au premier plan et générant une connexion entre les écoles, les entreprises et organisations d’un territoire pour tirer parti de leur diversité et explorer des futurs possibles, faire émerger des axes d’expérimentation et prototyper des solutions. En bref, de générer des innovations. L’objectif consiste à définir des projets à forte valeur ajoutée co-construits avec les acteurs « figure de proue » du monde socio-économique et des collectivités de nos territoires.
Ainsi, AURASMUS capitalise et amplifie l’« ADN » de nos grandes écoles, que ce soit en termes d’ouverture et de décloisonnement, de développement d’un esprit d’entreprendre, d’innovation, de créativité, de promotion de la capacité au travail en équipe dans un contexte multiculturel et pluridisciplinaire.
Bien entendu, il existe de nombreux challenges, projets, hackathons, pour lesquels l’AGERA a réalisé une cartographie, mais nous avons souhaité aller plus loin.
J’ai été nommé chef de projet et 4 écoles pilotes se sont mobilisées pour travailler sur un concept : l’École Nationale Supérieure de Sécurité Sociale (EN3S), L’École Supérieure d’Art et de Design de Saint-Étienne (ESADSE), l’Ecole des Mines de Saint-Étienne (Mines Saint-Étienne) et l’emlyon business school.
En termes d’organisation, un comité de pilotage réunissant les représentants des 4 écoles, Pascale Payan, déléguée générale de l’AGERA, et le chef de projet, a construit le modèle économique (la participation financière des entreprises partenaires et une participation de l’AGERA couvre les frais du dispositif), identifié les entreprises partenaires, sélectionné le prestataire en charge de l’animation opérationnelle des équipes d’étudiants (afin d’assurer l’équilibre entre les écoles), sélectionné les étudiants volontaires au sein de chaque école et assuré l’interface avec la pédagogie propre à chaque établissement (en terme de charge de travail, de système de notation…).
Concrètement, le prestataire (le collectif La Clavette- Oxamyne) a assuré l’encadrement pédagogique des 3 équipes de 8 étudiants (2 par écoles),pendant 12 jeudis après-midi de janvier à avril 2019 : 4 séances d’exploration (rencontres, découverte des projets, définition des besoins et des objectifs), 4 séances de confrontation au réel (co-construction des axes de réponses par la pratique, 4 séances de design fiction (projection des solutions prototypes dans le futur, confrontation aux grandes tendances), ainsi qu’un démo day de présentation.
Pour cette première édition, les projets se sont construits avec le Gérontopole de Saint-Étienne (élaboration d’un service intégré pour favoriser l’autonomie des seniors), la mutuelle EOVI MCD (conception d’espace de télémédecine en libre-service) et le groupe SOLVAY (exploration d’une économie circulaire pour les tissus techniques).
Les principales compétences développées au cours de cette expérimentation sont : le travail en équipe pluridisciplinaire, la découverte et la connexion à un écosystème, la réalisation d’explorations documentaires sur le sujet, l’analyse et la problématisation d’une demande client, l’utilisation d’outils numériques de coopération au service d’un projet (cloud sécurisé pour partager des fichiers, PAD pour co-rédiger les textes, Chat pour discuter et se coordonner), la connexion empathique à l’utilisateur, la pratique des méthodes d’idéation et d’intelligence collective, le prototypage collectif d’un service et la présentation d’un service de façon disruptive à une assemblée.
Un retour d’expérience aura lieu le jeudi 19 septembre, au niveau du réseau AGERA, dans le cadre d’un séminaire thématique.
Pour l’année 2019-2020, les 4 écoles stéphanoises ont décidé de poursuivre et d’amplifier AURASMUS en doublant le nombre de projets et d’étudiants.